Carnet de route

Traversée du Mont chauffé
Le 27/10/2019 par Claire Kissel
Initialement partis pour le Roc des Bœufs dans les Bauges, c’est finalement au Mont chauffé dans le Chablais que nous sommes allés crapahuter.
La traversée étant réputée pour être longue, et les journées plus courtes, le rendez-vous est donné au lever du jour au col de la Faucille.
C’est avec Jean-Phi, Thibault et Greg que nous attaquons à 9h30 du hameau le Sauvage.
- Vous avez pris la frontale ?
- Oui mais on en aura pas besoin quand même ???
- On verra ! Le Mont chauffé c’est long !
Du coup pas le temps, en moins d’une heure nous sommes au pied de l’arête que nous attaquons en mode sanglier, pour déboucher sur la première sommité, le Petit Chauffé. Et c’est du haut du pied de l’arête que l‘on voit le mieux l’arête… Elle est longue ! Jean-Phi nous fait remarquer qu’on voit… la Dôle…
Le terrain est bien glissant mais l’arête est large jusqu’au pied de la Dent du Chien, c’est à partir de là que nous nous encordons, et progressons en corde tendue.
Nous arrivons ensuite au Saut du chien, c’est l’échappatoire de la traversée, un coup d’œil sur la montre, il est 12h30, on est large ! Petit rappel d’une vingtaine de mètres pour ce passage que Jean-Phi désescalade... Puis nous attaquons les pas de grimpe. Posage de point sur arbres et béquets bien pratiques. Mais parfois la végétation fait défaut, ce qui fait le bonheur de Greg qui peut sortir ses amis Black et Diamond. On est aussi là pour réviser !
Nous arrivons à la Dent d’Ubine, d’où nous descendons jusqu’à la Fenêtre où la vue est vertigineuse. Puis attaquons la dernière partie de la traversée pour atteindre le Mont Chauffé. Que l’on croit !
La faim commence à nous tirailler, le pâté chauffe, et les Pépitos fondent !
- Normalement d’après le topo c’est la dernière difficulté ; « L’arête, de plus en plus aérienne, se dégage progressivement jusqu’à devenir essentiellement herbeuse jusqu'au sommet », c’est bon y’a de l’hebre on y est presque !
Effectivement l’herbe apparaît, le sommet aussi, mais surprise il y’a encore un petit ressaut, et encore un, et encore un ! C’est l’arête sans fin !
Finalement nous atteignons le sommet, il est 16h30 ! Mais pas le temps de traîner, ça ventile et le soleil descend !
Après une petite désescalade, nous rattrapons une sente nous menant dans le pierrier du couloir du Feraillon, descente un peu raide mais efficace qui nous ramène à la voiture en une petite heure, il est 17h30, la nuit arrive…
8h voiture-voiture, 6h sur l’arête… on n’a pas craqué un chrono. Sûrement dû au côté humide et très glissant de certains passages ;-)
Conclusion, là où on est bon c’est dans l’approche et le retour !
Cette traversée aura été une bonne révision à l’escalade en terrain d’aventure et à la progression en corde tendue. Les hauts sommets des Alpes saupoudrés par les dernières chutes de neige et les pentes herbeuses aux couleurs automnales ont rendu cette traversée encore plus belle !