Carnet de route

La Pointe Percée, sommet emblématique des Aravis !
Le 22/09/2025 par Maxime B.
La Pointe Percée, sommet emblématique des Aravis !
Ce samedi 20 septembre, six cafistes se sont lancés à l’assaut de la Pointe Percée (2 750 m). Initialement prévue le dimanche, la sortie a été avancée d’une journée afin de profiter de conditions météo exceptionnelles en cette fin d’été 2025.
Le départ se fait depuis le col des Annes. La montée vers le refuge de Gramusset nous conduit à travers pentes herbeuses et dalles rocheuses. Nous poursuivons ensuite en direction du col des Verts, dans un décor résolument minéral où la végétation cède la place aux lapiaz et pierriers. Arrivés au col, nous profitons d’une visibilité parfaite : le Mont Blanc s’impose à l’horizon et de nombreux sommets environnants se dessinent avec netteté.
Notre itinéraire emprunte ensuite les cheminées de Sallanches, une variante plus technique et aérienne que la voie normale. La pente se redresse, les mains deviennent indispensables pour progresser sur les rochers polis par les nombreux passages. Une partie du groupe s’encorde pour gravir la section finale en toute sécurité.
L’arrivée au sommet est une récompense : un panorama à 360° s’offre à nous. Les Bauges, le Mont Blanc, les Aravis, et au loin le Jura… autant de massifs qui ont marqué les 130 ans d’histoire du CAF du Haut-Jura. Et comme si le décor ne suffisait pas, la montagne nous a offert de belles rencontres : un majestueux gypaète barbu, plusieurs vautours, des chocards à bec jaune virevoltant au-dessus de nous, et même des bouquetins postés fièrement sur les arêtes.
Après avoir laissé un mot dans le cahier du sommet et profité d’un repas bien mérité sous le soleil, nous entamons la descente par la voie normale. Celle-ci s’avère délicate. L’affluence, les passages aériens, les rochers instables et l’usure du terrain rendent la progression parfois compliquée. La surfréquentation des traileurs peu équipés – sans casque et avec des chaussures inadaptées – accentue encore le risque.
Nous atteignons enfin le pierrier en contrebas de la voie normale, lorsque nous découvrons qu’un accident vient de se produire au-dessus du refuge de Gramusset. En quelques minutes, l’impressionnant hélicoptère du PGHM intervient pour secourir la victime. Une piqûre de rappel de la fragilité de l’équilibre entre plaisir et danger en montagne.
La journée se conclut par un débrief convivial autour d’une bière au col des Annes : une façon idéale de refermer cette belle sortie, riche en paysages, en sensations, en rencontres et en enseignements.